La Maisonnette dans le Mimosa

L'hiver 2001, une vague de froid s'abat sur notre région et a raison de mon magnifique mimosa. Entièrement brûlé par le gel, à la fin du printemps 2002, j'ai dû le couper. Sur le tronc scié à hauteur des yeux je plaçais une petite maisonnette et laissais une branche isolée servant de perchoir. J'y plaçais des graines et une boule de graisse. Je n'ai pas attendu longtemps pour voir des piafs se chamailler pour piller le refuge, charmant spectacle du matin en sirotant mon café à l'abri de notre véranda.

Au milieu de l'été, j'ai remarqué quelques pousses à la base du tronc, l'arbre n'était donc pas complètement mort. Je sélectionnais les plus belles ramilles que je dirigeais autour du tronc desséché. L'hiver venu mes petits protégés pouvaient se cacher entre le frêle feuillage qui parvenait aux abords du nichoir.

Printemps 2003, les branches forcissent et casse les liens. L'abri durant l'été se trouva envahi par les branches. J'ai même dû refaire la maisonnette en …, bois plus solide, et à l'épreuve des intempéries. Mes petites boules de plumes ont bien vite pris l'habitude de se regrouper autour de cette manne et pour moi c'est un véritable délice de les observer. Les branches prenant de la vigueur, elles ont raison de mes attaches, libérées, elles se couchent plus ou moins. Nous profitons de la mise en sommeil de la nature et nous reficelons l'ensemble avec des sangles de déménageur.

Printemps 2004, le mimosa a repris de la vigueur et la maisonnette est submergée, deux grosses branches la repoussent et risquent de l'arracher. Je décide d'élaguer l'arbre, libérant le petit abri. De plus, mes petits protégés ayant plus de visibilité, ils voient arriver les chats du voisinage, qui avaient pris l'habitude d'établir leur domaine de chasse à cet endroit.

Aujourd'hui je surveille, l'évolution de mon mimosa et la tenue de la maisonnette. J'avoue que ce remue-ménage de petits emplumés tient une grande place dans mon cœur, souvenir d'êtres chers qui eux aussi se sont envolés un jour. Longue vie à mes oiseaux !

7 mai 2004                                                                              A.T.B.

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pour Églantine

et toutes les Aminautes

Bébé est né. C'est une jolie petite fille !

Penché tendrement au-dessus du berceau

Chacun cherche à qui la gentille

Peut le plus ressembler. Charmant tableau !

Si la majorité se porte sur la maman,

On ne peut dénigrer les traits du père.

Mais ! À qui sont ses yeux bleus si grands ?

Et maman de répondre : "À sa grand-mère".

La petite fille et la maman changent de destin,

Fini les années noires, les sévices.

Un généreux papa arrive un beau matin,

Offrant une existence stabilisatrice.

Bien souvent, les têtes bien pensantes

Trouveront une folle ressemblance

Entre cette enfant et son papa adoptif

Reliés par de tendres liens affectifs.

Et si en la comparant à sa petite sœur,

On parvient à tromper les septiques,

Ne trouver là rien d'illogique.

La ressemblance ? Elle vient du cœur.

4 mai 2004                          A.T.B.

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Il pleut …

Il pleut sur mon cœur

Comme il pleut sur la ville.

Bien souvent j'ai peur

Et je cherche un asile.

Mes amis ? Où sont-ils ?

Partis ! chassés par les on-dit,

Ils ont fuit les potins, les bruits;

Où tout simplement changé de vie !

Les enfants ? Ils se sont envolés.

Certains vers d'autres espaces,

Les autres pour fonder foyer,

Il reste d'eux quelques traces.

Les parents ? les plus anciens,

Ont rejoint leurs chers aïeux.

Les autres ont leur train-train

Je ne veux pas les rendre anxieux.

Que me reste-t-il à présent ?

Pas même un tendre amant,

Je suis délaissée bien souvent.

Ma vie actuelle, n'a pas de sens.

12 mai 2004                              A.T.B.

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Va-t-on revoir le soleil ? ? ? ?

Un chat ! Ce sont deux yeux, qui parlent,

Qui tour à tour quémandent ou supplient.

Deux oreilles pointues, dressées vers le ciel,

Qui épient le moindre bruit, un léger râle.

Un nez humide, au flair sans cesse aguerri.

Bref, tout un être, extrêmement sensoriel.

Un chat ! Avec votre pelote de laine,

Une boulette de papier, le fripon va jouer

Besoin d'amour, de câlin, de réconfort ?

Il se pelotonne et avec une vigueur certaine,

Contre vous, se met gentiment à ronronner.

Une petite caresse, et c'est encore plus fort.

Un chat ! C'est une tendre compagnie,

Une relation étroite, une complicité,

Mais aussi une certaine indépendance.

Et vous ne pouvez qu'être attendri

Par cette boule de poils bien lustrés.

Même polisson, on apprécie sa présence.

Mais peut-être préférez-vous le chien,

Moi  près du chat, je me sens bien.

21 mai 2004                     A.T.B.

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Voilà guizmo était comme celui-ci, il est au paradis des chats.

Pourquoi cette montée de violence,

Qui sévit si fort de nos jours !

Les hommes sont fous je pense,

La répression est à chaque carrefour.

Mais qu'arrive-t-il aux humains ?

Cette haine n'aura-t-elle de cesse !

Que font-ils, de nos lendemains ?

Des champs parsemés de détresse !

On ne sait plus pourquoi on se bat,

Quelle en est la cause, le départ.

Tout n'est que vengeance ici bas,

De véritables traquenards.

Mais le plus terrible encore,

Est de constater, que les gradés

Sont à l'abri, nul ne l'ignore,

Laissant les soldats se faire tuer.

Verrons-nous un jour, demain,

Les hommes se tendre la main,

Régler les différents, à l'amiable,

Assemblés autour d'une table ?

Je veux y croire ...

Tout n'est peut-être pas perdu ...

24 mai 2004                                                                       A.T.B.